Bercé par la culture graffiti/street art, auquel il emprunte le système de déclinaison, l’artiste se reconnaît également dans les mouvements du « nouveau réalisme », du Dadaïsme et du Pop-Art. À l’image des Ready-Made de Duchamps, il détourne les objets du quotidien et en propose un point de vue différent et critique. 

Dans ses installations comme ses sculptures, il joue sur l’idée de cloisonnement et de décloisonnement. Il y évoque l’individualisme et le matérialisme de notre société contemporaine. 

Ses « Big Bang » à taille humaine, incrustés dans le verre acrylique, figent dans l’instant l’explosion pour mieux nous projeter dans l’abime du temps qui passe, se consume et nous survit, indéniablement. 

Compositeur de la décomposition, l’objet et divers matériaux sont « l’humus », le substrat véritable de ses créations. Dans une société où tout va de plus en plus, il cristallise le rêve de chacun d’arrêter un instant le temps, et appelle enfin à la contemplation et à l’exploration. 

Mêlant fascination et frustration, ses sculptures sont le reflet de notre temps. Elles emprisonnent nos colères et nos révoltes, claustrées par des contextes économiques, culturels, sociaux et politiques. 

François Bel vit aujourd’hui dans le sud-ouest de la France.